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08/06/2008 [Bisphénol A/Polycarbonate/Biberons] - mise à jour : 12/05/2014

Le scandale du bisphénol A dans le polycarbonate des biberons et récipients en plastique

Après le scandale de l'amiante, celui des P.C.B., ceux des pesticides et avant celui des O.G.M., voici le scandale du bisphénol A (B.P.A.) et du polycarbonate. Ce ne sera plus chaque décennie, mais désormais chaque année, chaque mois, voire chaque semaine qui apportera son lot de scandales en matière de produits chimiques utilisés tous les jours dans l'industrie. Le mal est fait et la Directive REACH n'y changera rien tant que le profit immédiat passera avant le principe de précaution qui nécessiterait des années de tests et de quarantaine avant de mettre une nouvelle molécule chimique sur le marché.

En attendant, je vous propose de faire le point sur ce problème du polycarbonate et du bisphénol A, d'après les informations connues à ce jour, et sous forme d'une F.A.Q. / synthèse des connaissances :

Le Canada interdit le bisphénol A

Après des années de polémique, le gouvernement canadien a annoncé son intention d’interdire la vente de biberons contenant du bisphénol A (B.P.A.) - présent dans le polycarbonate, un plastique rigide transparent - et désormais considéré comme substance dangereuse par le Canada, nous indique Mescoursespourlaplanete.com. Depuis le 18 avril 2008, Santé Canada, l'office public de santé du Canada, a classé le bisphénol A au rang des toxiques, apprend-on sur le site Wikipedia. Il s'agit d'une première dans le monde, qui ouvrirait la voie à des mesures contre ce composé chimique omniprésent dans la vie de tous les jours, a indiqué le quotidien The Globe and Mail selon l'A.F.P. La décision du Canada serait l'une des plus importantes prises contre un produit chimique depuis plusieurs décennies et elle accroîtrait la pression sur les États-Unis et l'Union européenne pour qu'ils revoient aussi le statut du bisphénol A.

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Les américains aussi se penchent sur le problème et bannissent le BPA

De plus, selon un rapport préliminaire du gouvernement américain, "il y a certaines inquiétudes quant à des effets sur le système nerveux et hormonal des foetus, des nouveaux-nés et des enfants. De faibles niveaux de bisphénol au moment du développement du corps peuvent provoquer des changements dans le cerveau, de la prostate, des glandes mammaires ainsi que l'âge de la puberté chez les filles. Dans la mesure où ces effets sur les animaux se produisent avec des niveaux de bisphénol comparables à ceux auxquels sont exposés les humains, la possibilité que ce produit chimique puisse altérer le développement ne peut pas être écartée", nous indique Ushuaïa Terre.

D'après Le Monde, les six plus gros fabricants américains de biberons (Avent, Disney First Years, Gerber, Dr. Brown, Plaxtex et Evenflow) vont cesser de vendre, aux États-Unis, des produits avec du BPA, a annoncé le 5 mars 2009 Richard Blumenthal, ministre de la justice de l'État du Connecticut. "Des indications scientifiques grandissantes montrent que même de faibles quantités de BPA sont néfastes aux systèmes reproductif, neurologique et immunitaire", écrit Richard Blumenthal, qui souhaite "une interdiction totale de ce produit".

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Et en France ?

Tous les fabricants de biberons se fondent sur l'avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), publié le 24 octobre 2008, qui estime que les niveaux d'exposition des nourrissons au BPA sont inférieurs à la dose journalière tolérable (DJT) de 50 microgrammes par kilogramme de poids corporel.

Jean-Paul Vulliermet, président de l'enseigne de puériculture Béaba, a tout de même indiqué au journal Le Monde, le 6 mars 2009 : "Nous allons arrêter la production des biberons avec bisphénol A et proposer, d'ici quelques mois, des biberons en plastique sans BPA".

En France, si le gouvernement ne semble pas adhérer au principe de précaution, d'autres mouvements s'observent en parallèle. La mairie de Paris a décidé, à son tour, de stopper les commandes de biberons contenant du BPA pour approvisionner les crèches de la capitale, apprend-t-on sur le site Univers Nature. De plus, après le Sénat, qui avait adopté, à l'unanimité, une proposition de loi visant à suspendre la commercialisation des biberons contenant du BPA, les députés viennent d'en faire autant. Dans le cadre de la loi Grenelle 2, ils ont voté, le 7 mai 2010, un amendement identique, à l'initiative de Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne. "J'en avais déposé deux. Le premier demandait, à l'instar de ce qui s'est fait au Danemark, l'interdiction pure et simple des produits destinés aux enfants de moins de 3 ans contenant du Bisphénol A. Il a été retoqué. En revanche, le deuxième concernant les biberons a été voté sans même être discuté". Voulu par les députés et les sénateurs, ce texte ne sera pas remis en question. Mais il est désormais soumis au calendrier du vote définitif et de la promulgation de la loi Grenelle 2 qui devrait intervenir dans le courant de 2010, nous indique Ouest-France.

Finalement, l'AFP nous indique le 25/11/2010 que l'Union européenne va interdire les biberons contenant du bisphénol A. Les experts des pays de l'Union européenne chargés du sujet et qui se sont réunis jeudi 25 novembre 2010 après-midi, "sont parvenus à (un accord à) la majorité qualifiée sur une proposition de la Commission européenne" pour interdire le bisphénol A dans les biberons, a indiqué l'exécutif européen dans un communiqué. La production de ces biberons sera interdite à partir du 1er mars 2011, puis leur commercialisation et leur importation à partir du 1er juin 2011. On apprend dans la dépêche de l'AFP que la France et le Danemark ont déjà décidé unilatéralement d'interdire la fabrication et la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A et que le bisphénol A est par ailleurs interdit au Canada, en Australie et dans plusieurs Etats américains.

En revanche, le bisphénol A reste, pour l'instant, autorisé dans les autres produits que les biberons, mais "ce composant a été interdit dans tous les contenants alimentaires à partir de 2014, suite au vote de l'Assemblée intervenu le 12 octobre 2011, et dès 2013 pour les contenants alimentaires de produits à destination des enfants de moins de 3 ans.", nous apprend Métro France.

Le 4 octobre 2012, Métro France nous informe que "le Sénat a repoussé, mercredi 3 octobre 2012, la date d'interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires de 2014 à 2015. Prévue dans une proposition de loi déjà votée par l'Assemblée nationale en octobre 2011, l'interdiction a été repoussée par la commission des Affaires sociales du Sénat, qui s'est déclarée «consciente des difficultés que cette application du principe de précaution peut entraîner pour les industriels». L'interdiction du bisphénol A, nocif pour la santé, entrera cependant bien en vigueur pour les conditionnements alimentaires destinés aux enfants de moins de trois ans au 1er janvier 2013".

Le 13 décembre 2012, Le Parisien nous confirme que "le Parlement a définitivement voté jeudi la loi interdisant le bisphénol A dans les contenants alimentaires. Dès 2013, ceux destinés aux bébés auront disparu. Il faudra toutefois attendre début 2015 pour les autres."

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé le 9 mai 2014, "que l'interdiction du bisphénol dans tous les matériaux au contact alimentaire entrera en vigueur au 1er janvier 2015 (mais également dans les tickets de caisse). Pour préparer l'entrée en vigueur des interdictions, la ministre a par ailleurs souhaité lancer un label volontaire « sans bisphénols », qui pourra prochainement être délivré aux entreprises ayant effectivement déjà substitué cette substance", selon Enviro2B.

Au niveau européen, BFM TV rappelle, le 09/05/2014, qu'en janvier 2014, "l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) a indiqué que les seuils tolérés pour l'exposition au BPA devraient être divisés par dix à l'avenir".

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Le point sur les études scientifiques sur le bisphénol A

D'après Wikipedia, l'industrie du plastique a longtemps affirmé que le bisphénol A est sans danger pour l'homme, minimisant ou réfutant les tests donnant des résultats contraires. 11 études effectuées par des industriels ne mettent aucun risque en évidence, tandis que d'après un rapport de Frederick vom Saal et Claude Hughes 90% des 104 études indépendantes montrent un risque possible. En 2005, une équipe conduite par S.M Belcher a démontré que de faibles taux de bisphénol-A peuvent entraîner une altération du développement du fœtus chez le rat. En 2009, les chercheurs de l'Inra de Toulouse ont aussi démontré, toujours chez le rat, que le Bisphénol A agissait sur l'intestin, notamment sur l'épithélium. Il diminue la perméabilité de cette voie d'échange de l'eau et des sels minéraux et occasionne des rétentions.

Des études menées sur le rat ont montré qu'il pouvait avoir des conséquences sur le développement du cerveau et des organes génitaux à la période de la fin de grossesse et des premiers jours qui suivent la naissance. Par ailleurs, le Bisphénol A, ingéré par la mère, peut aussi se transmettre in utero au bébé. À un moment où les organes en développement sont le plus sensibles...

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Les dangers pour la santé

D'après le Weblog de Stéphane Horel, le problème du bisphénol-A, c’est qu’il imite les œstrogènes, les hormones sexuelles féminines. Il est donc capable de perturber le système hormonal du corps humain. Une propriété qu’il a en commun avec plusieurs centaines de polluants présents dans les produits de consommation courante et appelés perturbateurs endocriniens. Sur les rats et souris de laboratoire, le bisphénol-A provoque un grand nombre d’effets très déplaisants : tumeurs des glandes mammaires, cancers de la prostate, puberté précoce, fausses couches, anomalies des spermatozoïdes, diabète de type 2, altérations du système immunitaire, troubles du comportement, aberrations chromosomiques, problèmes neuronaux. Le bisphénol A serait aussi en cause dans l'obésité, notamment chez les jeunes. Une étude, conduite par Leonardo Trasande (université de New York) et publiée dans l'édition du 19 septembre 2012 du Journal of the American Medical Association, démontre que le quart de l'échantillon, des jeunes de 6 à 19 ans, ayant les concentrations urinaires de BPA les plus élevées présentaient un risque plus que doublé d'être obèses par rapport à ceux du quart présentant les concentrations les plus basses. A deux reprises, des travaux ont également montré une corrélation entre les niveaux d'anxiété et des troubles de l'attention de jeunes enfants et leur exposition au BPA in utero.

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Dans quoi trouve-t-on du bisphénol-A ?

Le Bisphénol A est l'un des composés chimiques les plus largement répandus dans le monde. Il entre dans la fabrication d'une multitude de produits : outre les C.D. et D.V.D., des lunettes de soleil, des casques de sécurité et de protection, des vitrages à l'épreuve des balles, des lampadaires, etc., on trouve le bisphénol A dans de nombreux contenants alimentaires : les biberons en polycarbonate, des gourdes de sport, des grosses bouteilles d'eau ou citernes d'eau en plastique rigide, le revêtements époxy-phénoliques des conteneurs d'eau potable et des cuves à vin, de la vaisselle, des gobelets, des récipients en plastique pour la conservation des aliments et le réchauffage au micro-ondes ; il sert aussi à fabriquer les résines recouvrant l'intérieur des cannettes et des boîtes de conserves alimentaires ou encore des scellements dentaires. Enfin, le bisphénol A serait également présent dans certains réseaux d'adduction d'eau potable, notamment dans les canalisations.

L'Express du 22 septembre 2010 nous révèle que l'on trouve également du BPA dans les résines utilisées pour boucher les cavités dentaires et que des chercheurs de l'école de médecine du Mont-Sinaï (à New York) ont détecté des quantités assez élevées de Bisphénol A dans la salive d'enfants traités pour des caries. Une pollution chasse l'autre : ces résines ont été mises au point pour remplacer les plombages, ces derniers diffusant un autre produit toxique : le mercure...

Univers Nature nous indique qu'en octobre 2010, une étude conduite par des chercheurs de l'INRA de Toulouse révélait également que la majorité des "papiers thermiques", tels que les tickets de caisses enregistreuses et les reçus de cartes de crédit, abritait du BPA en assez grande quantité. Ce dernier est effectivement utilisé comme révélateur de la coloration à l'impression des tickets. Ces récentes recherches ont ainsi confirmé une étude américaine, réalisée en août 2010, détectant des niveaux résiduels de BPA plus importants dans l'organisme des hôte(sse)s de caisse.

Aussi, selon une information relayée par le site d'informations sur la grande distribution, www.LSA.fr, les 1400 magasins U ont mandaté leur fournisseur de matériel de caisse NCR pour parvenir à la substitution complète des tickets de caisse au Bisphénol A d'ici le 1er février 2011, et ce dans le but de préserver le personnel exposé à ce type de tickets. Saluant cette décision, Réseau Environnement Santé (RES) espère que cet "acte fort de responsabilité sociale envers les salariés" se généralisera à l'ensemble des consommateurs exposés, par exemple par l'interdiction du recours au BPA dans le revêtement des conserves, ainsi qu'à d'autres marques.

D'après Univers Nature et LSA.fr, le groupe Carrefour a décidé d'emboîter le pas à l'enseigne U, s'engageant à retirer tous les rouleaux de caisse thermique par des rouleaux sans bisphénol A (BPA) courant février 2011. Dite de "précaution", cette mesure concerne les 1600 magasins, hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité du groupe, et s'appliquera également aux coupons de caisse.

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Qu'est-ce qui aggrave la migration du bisphénol A dans les aliments ?

  • le B.P.A. contenu dans le plastique migrerait dans le lait lorsque le biberon est chauffé ou si un liquide bouillant est versé ;
  • d'une manière générale, le chauffage et les hautes températures aggravent la migration du produit chimique ;
  • le vieillissement du polycarbonate aggrave le risque de migration ;
  • l'exposition aux U.V. des récipients serait un facteur aggravant ;
  • le passage au lave-vaisselle n'est pas bon non plus ;
  • les plastifiants migreraient plus facilement dans les produits gras ;
  • enfin, le bisphénol A est connu pour s'extraire des plastiques nettoyés avec des détergents puissants ou utilisés pour contenir des acides.

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Quid de la simple réaction de l'eau dans un récipient en polycarbonate ?

L'Agence de l'eau Seine-Normandie indique dans sa très complète fiche sur le bisphénol A (format P.D.F. ; 148 k.o.) de son "Guide pratique des substances toxiques dans les eaux douces et littorales du bassin Seine-Normandie" que des concentrations de l’ordre de 100 µg/L ont été trouvées dans l’eau de bonbonnes en polycarbonate.

D'après l'émission "Pièces à conviction" de France 3 du 6 décembre 2010, une étude a démontré également la présence de BPA dans l'eau en bouteille plastique de plusieurs marques européennes, dont plusieurs marques françaises d'eau minérale ou de source. Les auteurs de l'étude ne boiraient plus que de l'eau en bouteille de verre depuis leur découverte...

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Comment reconnaître un récipient en polycarbonate ?

Sur le blog "La grande invasion", on nous indique la signification des sigles pour reconnaître la matière des récipients en plastique (sigles indiqués sous les récipients) :

  • 1 - P.E.T. ou P.E.T.E. : polyéthylène ;
  • n°2 - H.D.P.E. ou P.E.H.D. : polyéthylène haute densité ;
  • n°3 - V ou P.V.C. : Chlorure de polyvinyle (polyvinyl chloride). Peut contenir des phtalates. Industrie source de dioxines. À éviter ;
  • n°4 - L.D.P.E. ou P.E.L.D. : polyéthylène basse densité ;
  • n°5 - P.P. : polypropylène;
  • n°6 - P.S. : polystyrène. À éviter ;
  • n°7 - Autres types de plastiques comme le polycarbonate (P.C.) qui contient du bisphénol-A. À éviter.

En résumé : éviter 3, 6 et 7 ; sont recommandés : 1, 2, 4 et 5.

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Et le polysulfone (P.S.U.) contient-il aussi du bisphénol A ?

D'après Wikipedia version anglaise, le polysulfone (P.S.U.) - tout comme le polyéthersulfone (P.E.S.) - est également obtenu à partir du bisphénol A, ce qu'on m'a confirmé au service consommateur de Béaba. Le polysulfone semble se rapprocher du polycarbonate (en plus cher) ; par contre, le polysulfone aurait une bonne résistance à l'hydrolyse, contrairement au polycarbonate. Est-ce que cela limite pour autant la migration du bisphénol-A dans les aliments ? Et donc est-ce que le polysulfone serait moins nocif que le polycarbonate ? J'aimerais bien avoir l'avis de chimistes ou de toxicologues sur le sujet... En tous les cas, selon le blog Motsets, la migration de bisphénol A vers les aliments ne s'effectue qu'à 180°C (contre 60°C pour le P.C.). Le polysulfone, plus solide relâcherait donc beaucoup moins de BPA que le polycarbonate.

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Quid du Babycook et du Bébédélice ?

On parle des biberons pour les bébés, mais les mamans ou les papas qui préparent les petits plats maison pour leur bébé s'interrogent aussi sur la matière des bols de leurs appareils multifonctions pour la préparation des repas de bébé. Après avoir mené mon enquête et repéré le code P.C. sous le bol du Bébédélice et le code P.S.U. sous le bol du Babycook, je me suis fait confirmer ces informations auprès des services consommateurs de Babymoov et de Béaba :

  • chez Babymoov, on m'a confirmé que le bol du Bébédélice est en polycarbonate, mais qu'il est aux normes actuelles. Ils sont au courant de la polémique actuelle sur le bisphénol-A, mais ils n'envisagent pas à ce jour de revoir la matière de leur bol (puisqu'il est déjà aux normes européennes) ;
  • chez Béaba, on m'a confirmé que le bol du Babycook est en polysulfone, également aux normes actuelles. On m'a confirmé que le polysulfone contenait du bisphénol A. Quant-à envisager le changement de matière pour leur bol en plastique, suite à la polémique sur le bisphénol-A, on m'a répondu, en 2008, qu'ils étaient en attente des directives des services de la puériculture et que l'utilisation d'autres matières était à l'étude, mais qu'un bol dans une matière de substitution ne serait commercialisé qu'à condition de trouver cette matière de remplacement ! On m'a également indiqué qu'il n'y aurait un risque qu'avec du vieux polysulfone de 10 ans d'âge (on m'a conseillé de le changer au bout de 5 ans). Cependant, selon le blog Motsets, Beaba mènerait des recherches pour tenter de trouver un nouveau matériau, dans la composition duquel il n'y a pas besoin de BPA, pour le bol des Babycook. Recherches apparemment qui se sont concrétisées, car d'après l'émission "Pièces à conviction" de France 3 du 6/12/2010, Béaba aurait définitivement supprimé le Bisphénol A de tous ses produits, dont les biberons bien sûr, mais également du nouveau Babycook.

Nous n'avions pas trouvé d'alternative sans bisphénol A pour ce type d'appareil... Mais comme ils sont bien pratiques et qu'ils simplifient la vie, on s'est contenté de suivre les recommandations d'utilisation, afin de limiter les risques (et de surveiller s'ils sortent des bols dans une nouvelle matière). Il semble néanmoins qu'une nouvelle marque vienne de lancer un robot multifonctions pour la préparation des repas de bébé : il s'agit du Bébé Station de la marque Badabulle dont le bol serait en polypropylène et non en polycarbonate.

Enfin, on notera que les baby portions et maxi portions de Beaba étaient également en polycarbonate en 2008. Nous avions donc commandé seulement un de chaque (car pratiques pour leur graduation précise) mais nous utiliserons les babybox de Babymoov en polypropylène (P.P.) pour stocker, congeler ou réchauffer les petits pots maison de bébé.

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Quelques conseils pratiques

Voici quelques conseils, principalement trouvés sur le très bon blog de Stéphane Horel :

  • ne pas réchauffer de la nourriture ou des boissons dans des récipients en plastique, en particulier au micro-ondes ;
  • éviter les conserves et les canettes ;
  • plus le plastique est usé et abîmé, plus il libère de bisphénol-A. Se débarrasser de son vieux polycarbonate et de son vieux polysulfone ;
  • ne pas exposer les récipients au soleil ;
  • éviter d’utiliser les films plastiques (et contenants en polycarbonate) pour les produits gras ;
  • ne pas passer au lave-vaisselle les récipients et biberons en polycarbonate ou en polysulfone ;
  • préférer les biberons en verre ou les biberons en polyéthylène ou polypropylène (Chiffres 1 et 2 dans le symbole des triangles de recyclage). Le polycarbonate, qui contient du bisphénol-A, est identifié par le chiffre 7.

Va-t-on bientôt assister en France à une ruée des jeunes parents dans les magasins pour acheter des biberons en verre, comme cela s'est passé au Canada qui a connu des ruptures de stocks ? Nous avons, en ce qui nous concerne, déjà appliqué le principe de précaution et acheté nos biberons Bébé Confort en verre !

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Où trouver des biberons sans bisphénol-A ?

Quelques biberons ne contenant pas de bisphénol A :

  • biberons en verre de la marque Bébéconfort ;
  • biberons en verre Bébé-Jou ;
  • biberons en verre Chicco ;
  • biberons en verre Dodie ;
  • biberons en verre Evenflo ;
  • biberons en verre Nuk ;
  • biberons en verre Remond ;
  • biberons en poly-propylène Medela ;
  • biberons Initiation et Évolution Dodie en polypropylène ;
  • biberons en polyéthylène.

Attention toutefois, certaines des marques ci-dessous ne vendent pas que des biberons en verre, en polypropylène ou en polyéthylène !

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