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25/11/2009 [Grippe A H1N1]

Pour ou contre le vaccin grippe A ? Liste des arguments

"Faut-il se vacciner docteur ?". Nous y voilà au pied du mur : la campagne de vaccination contre la grippe A a démarré et nous commençons de recevoir notre bon de vaccination pour se présenter dans les centres de vaccination contre la grippe A. Parallèlement, l'épidémie semble s'intensifier ; il faut donc faire vite son choix de se faire vacciner ou non et de faire vacciner ou non ses enfants. Pas facile, vu que les avis des experts nationaux sur le sujet sont partagés... Notre pédiatre nous conseille désormais de faire vacciner notre petit de moins de 2 ans avec le vaccin sans adjuvant (en octobre, sa position était de ne pas vacciner pour le moment). Elle n'a pas changé d'avis, simplement la sortie du vaccin sans adjuvant change la donne selon elle. Par contre, pour nous parents, elle déconseille le vaccin puisque c'est le vaccin avec adjuvant qui est réservé aux adultes. Je pense que nous allons suivre son conseil, car elle n'est pas trop pro-vaccin habituellement (elle n'a pas fait faire le rappel du ROR en septembre). Mais avant de se fixer définitivement, il est bon de se remémorer les arguments pour et les arguments contre le vaccin de la grippe A en les couchant sur le papier (électronique)... pour faire son choix en toute connaissance de cause. Voici donc des éléments de réponse à la question : "Docteur, dois je faire vacciner contre la grippe A mes enfants et moi-même ?".

Liste des arguments pour le vaccin de la grippe A

  1. Il y a des morts de la grippe A en France et ces morts, pour certains d'entre-eux, concerneraient des personnes en bonne santé apparente, sans problème de santé détecté, selon les informations relayées par le gouvernement et les journalistes ;

  2. Lorsqu'on étudie les cas de forme grave, pour presque 30 % d’entre eux, les personnes atteintes n’avaient aucun antécédent médical particulier (http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Grippe-A.-Se-faire-vacciner-ou-non-_39382-1165676_actu.Htm) ;

  3. Certaines personnes ont un sur-risque de faire une forme grave potentiellement mortelle : les patients souffrant notamment de pathologies cardiaques ou respiratoires (y compris l’asthme), de diabète sévère, de surpoids important, les femmes enceintes à partir du 2ème trimestre, les nourrissons… (http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Grippe-A.-Se-faire-vacciner-ou-non-_39382-1165676_actu.Htm) ;

  4. Argument pour faire vacciner ses enfants : les enfants et les adolescents, les jeunes adultes seraient plus touchés que le reste de la population (car ils ne sont pas immunisés), il est normal et attendu que les cas graves et les décès chez les jeunes soient cinq fois plus nombreux. Cela ne veut pas dire que le nouveau virus A/H1N1 est forcément plus agressif que l’ancien (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

  5. Les femmes enceintes et les nourrissons pour lesquels une vaccination ponctuelle est envisageable, vont bénéficier d’un vaccin sans adjuvant au squalène (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

  6. La grippe A est très contagieuse, beaucoup plus que la grippe saisonnière ;

  7. Moins dramatique : la perspective d'absence au travail (avec risque de perte de revenus) ou celle de devoir garder ses enfants malades ;

  8. Il est clair qu’en terme de mortalité par exemple, le risque lié au vaccin est très nettement inférieur à celui lié à la grippe. Néanmoins, sur 15 ans cela se joue à quelques points par million (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

  9. La quantité de thimérosal dans le vaccin est si infime (50 millièmes de milligramme par dose) qu’elle ne pourrait infliger aucun dommage ; il n'y aurait pas plus d'enfants autistes parmi les vaccinés "avec thimérosal" (http://www.petitmonde.com/Doc/Article/Petit_guide_des_arguments_antivaccination) ;

  10. L'adjuvant de type squalène (il y en a plusieurs sortes, proches les unes des autres) est connu depuis le milieu des années 1990, est employé dans plusieurs vaccins en routine depuis plusieurs années. Par exemple, le Gripguard, vaccin contre la grippe saisonnière, commercialisé depuis plusieurs années, vendu à plus de 45 millions de doses dans le monde. L’adjuvant squalène du vaccin contre la nouvelle grippe le plus utilisé en France (Pandemrix) est connu depuis le début des années 2000, a été testé lors d’essais thérapeutiques contre diverses maladies sur au moins 30 000 personnes sans effet secondaire grave. Un adjuvant très proche de celui contenu dans le Pandemrix est contenu dans le vaccin contre les virus responsables du cancer du col de l’utérus (Cervarix) et déjà utilisé chez des millions de personnes dans le monde (http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Grippe-A.-Se-faire-vacciner-ou-non-_39382-1165676_actu.Htm) ;

  11. La grippe elle-même peut entraîner le syndrome de Guillain Barré (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

  12. Le seul argument collectif pour l’incitation à la vaccination serait d'étaler dans la durée les cas de grippe grave afin d'éviter la surcharge des services de réanimation (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

  13. Il pourrait paraître tentant d’attendre l'année prochaine et le vaccin saisonnier sans adjuvant (qui contiendra la souche A 2009), mais c'est maintenant que le risque de contamination est le plus élevé (http://www.atoute.org/n/article134.html).

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Liste des arguments contre le vaccin de la grippe A

  • Arguments contre le vaccin en général :

    1. La probabilité de mourir de la grippe ou de garder des séquelles neurologiques graves pour un sujet de moins de 65 ans et en bonne santé est sans doute comprise entre 1/100000 et 1/500000. Globalement chez les personnes en bonne santé, la grippe expose à un risque fort d’incapacité transitoire et de toux pénible, un risque faible de complication réversible, et un risque infime de décès. Le risque de décès par la grippe pour un enfant ou un adulte bien portant est par exemple inférieur à celui consistant à circuler à vélo en ville, très inférieur à celui de rouler à moto. Il est d’un ordre de grandeur comparable à celui engendré par un long voyage en voiture. Pour prendre une autre comparaison : vous avez moins de chance de mourir de la grippe cette année que de gagner les 6 numéros du loto en jouant une grille à 12 euros une fois par semaine (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

    2. Nous n’avons aucune information sur les risques associés à l’injection annuelle du vaccin antigrippal saisonnier pendant une vie entière. Rien ne permet d’affirmer ni d’exclure que ces injections répétées sont anodines. Or la seule question est de savoir si l’on va démarrer à vie une vaccination annuelle contre la grippe, et non de savoir si l’on va seulement faire le vaccin pandémique transitoire contre la nouvelle grippe A (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

    3. L'efficacité du vaccin contre la grippe (A ou saisonnière) est actuellement évaluée à 50 % (entre 25 et 60 % selon les sources). Dans un rapport récent, elle est d’environ 60 % chez les jeunes et de 40 % chez les personnes âgées (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

    4. Le Syndicat national des professionnels infirmiers a estimé le 1er septembre 2009 que la vaccination massive de la population contre la grippe H1N1 présentait des risques, en raison de certains composants du vaccin et de tests jugés pas assez nombreux (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    5. Le SNPI "craint une répétition des complications rencontrées aux États-Unis en 1976 avec le vaccin contre la grippe porcine", qui aurait augmenté les risques de maladie neurologique (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php). Les chercheurs s’entendent désormais pour dire que le taux de prévalence du syndrome de Guillain-Barré, chez les personnes vaccinées, augmenterait peut-être d’une personne par million d’habitants (http://www.petitmonde.com/Doc/Article/Petit_guide_des_arguments_antivaccination) ;

    6. Le SNPI souligne aussi la présence dans l'un des vaccins commandés d'un "amplificateur d'effet" qui "n'a jamais été utilisé auparavant dans un vaccin commercialisé à large échelle". Il pourrait "déclencher des réactions immunitaires excessives, dangereuses pour des personnes atteintes de certaines pathologies" (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    7. "La stimulation du système immunitaire par trois doses de vaccin antigrippal en quelques semaines est une nouveauté", a aussi relevé le SNPI, expliquant que les deux doses du vaccin H1N1 par personne s'ajouteraient à celle prévue contre la grippe saisonnière en septembre (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    8. Une probabilité, faible mais définitive, d'avoir une maladie neurologique (syndrôme de Guillain-Barré) ou auto-immune (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    9. Selon l'OMS, "des événements indésirables, trop rares pour être mis en évidence même au cours d'essais cliniques de grande ampleur, peuvent apparaître lorsque la vaccination concerne des populations très nombreuses (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    10. Toujours selon l'OMS, "par manque de temps, les données cliniques seront inévitablement limitées au moment où on commencera à administrer les vaccins contre la grippe pandémique. Les tests d'innocuité et d'efficacité devront donc se poursuivre après avoir commencé à les administrer" (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    11. La grippe semble moins agressive que ceci n’a été craint initialement en mai-juin ; cette nouvelle grippe ne fait pas les mêmes ravages que la grippe espagnole (http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Grippe-A.-Se-faire-vacciner-ou-non-_39382-1165676_actu.Htm) ;

    12. A fin novembre, 30 millions de grippés aux USA pour moins de 4000 morts (0,01 %), la plupart ont trépassé d'aggravation de leur état plutôt que d’avoir été fauchés par la grippe A (http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/quelques-idees-recues-sur-la-65551) ;

    13. En France, les flacons multidoses utilisés pour la vaccination pandémique de masse contiennent un conservateur dérivé du mercure, le thiomersal. Nous ne savons pas actuellement si ce produit peut poser des problèmes. Si c’est le cas, ils sont suffisamment rares pour ne pas avoir été mis en évidence dans les études réalisées par le passé. L'agence du médicament française avait néanmoins recommandé en 2000 de ne plus l’utiliser (http://www.atoute.org/n/article134.html) et bien des pays ont, dans les années 1990, interdit la présence de thimérosal dans leurs vaccins (http://www.petitmonde.com/Doc/Article/Petit_guide_des_arguments_antivaccination). Le mercure est lourdement soupçonné de pouvoir causer des troubles neurologiques graves selon le documentaire "Silence, on vaccine", diffusé sur France 5 en 2008 (et visionnable sur Google videos);

    14. Selon un sondage IFOP publié lundi 21 septembre par le "Quotidien du médecin", seuls 52 % des médecins libéraux seraient prêts à être vaccinés contre le virus H1N1. Selon les résultats d'une consultation menée par le Syndicat national des professionnels infirmiers, 26 % seulement des infirmières seraient disposées à recevoir le vaccin ;

  • Arguments contre le vaccin avec adjuvant :

    1. Un adjuvant, le AS03 utilisé pour le vaccin préparé par GlaxoSmithKline (GSK), permet d'utiliser de très faibles doses d'antigène, multipliant ainsi le nombre de doses possibles. Un amplificateur d'effet qui consiste en un mélange de squalène et de polysorbate. Un tel adjuvant n'a jamais été utilisé auparavant dans un vaccin commercialisé à large échelle, et peut donc déclencher des réactions immunitaires excessives et augmenter la probabilité et la fréquence d'effets secondaires rares, mais graves et dangereux, tels que le syndrome de Guillain-Barré (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    2. Les additifs et adjuvants peuvent influencer la sécurité des vaccins de façon complètement imprévisible, comme on l'a vu par exemple avec le vaccin anti-méningo-enchéphalite à tiques TICOVAC, qui a dû être retiré du marché en 2001, 14 mois à peine après son lancement, pour cause d'effets secondaires graves et fréquents. La composition du Ticovac ne différait de celle de son prédécesseur que par deux additifs qui ont été éliminés depuis : l'albumine et un conservateur contenant du mercure. En conséquence le produit est interdit en Allemagne, et en France la posologie a été réduite de moitié, et l'indication a été retirée chez les enfants de moins de 3 ans (http://www.chuzeville.com/bloc-notes/09/090830-vaccin-grippe-a-risque-danger.php) ;

    3. Aux USA, le vaccin pandémique ne contient pas de squalène. Il est identique, à la souche virale près, au vaccin saisonnier (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

    4. Ces adjuvants et conservateurs sont actuellement considérés comme sûrs par les autorités sanitaires, mais pas par les fabricants qui ont demandé contractuellement à être libérés de leur responsabilité en cas de problème (http://www.atoute.org/n/article134.html) ;

    5. Une femme enceinte a perdu son bébé 2 jours après avoir reçu le vaccin avec adjuvant contre la grippe A (http://www.pandemiedegrippe.com/2009/11/20/une-femme-enceinte-perd-son-bebe-2-jours-apres-avoir-recu-le-vaccin-contre-la-grippe-a-h1n1/).

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